Charger un questionnaire non terminé Finir plus tard Langue : Français - Français Deutsch - Allemand Français - Français défaut Attention : l’exécution de JavaScript est désactivée dans votre navigateur ou sur ce site. Vous risquez de ne pas pouvoir répondre à toutes les questions. Veuillez vérifier les paramètres de votre navigateur. Veuillez choisir les dimensions que vous désirez évaluer : Cochez tout ce qui s’applique. Communiquer en tant qu’enseignant·eLa manière dont vous communiquez en tant qu’enseignant-e a un impact important sur vos étudiant-e-s. Pour être motivé-e-s et pour réussir dans leur apprentissage, étudiantes et étudiants doivent se sentir concerné-e-s. Il est donc primordial d’utiliser un langage qui s’adresse autant aux femmes qu’aux hommes.Le langageLe langage que vous utilisez ne fait pas que refléter le monde, mais il contribue à le forger. Si vous enseignez dans un domaine à connotation masculine et vous utilisez le masculin générique, il est difficile pour les étudiantes de s’identifier à ce domaine et de se sentir incluses. De même, dans un domaine à connotation féminine, les étudiants auront du mal à se sentir partie prenante, si le langage les exclut. Dans les domaines où soit les hommes soit les femmes sont minoritaires, il importe tout particulièrement que les enseignant-e-s proposent des représentations qui ne reflètent pas simplement la réalité statistique du champ concerné mais soient une incitation au changement.Pour en savoir plus: Langage épicèneLes imagesLes images ont également un impact important dans la communication, impact d’ailleurs souvent implicite. Par exemple, si le maniement de machines ou de systèmes techniques n’est illustré que par des hommes, cela suggère et renforce l’idée que le développement, la production et la maintenance de machines sont des activités « masculines ». En conséquence, il est difficile pour les étudiantes de s’identifier à ces activités et de développer compétences et expertise en la matière. Cela vaut également pour des activités à connotation féminine, comme les soins à la petite enfance. Si les illustrations correspondantes montrent uniquement des femmes, les hommes auront du mal à considérer que les soins aux enfants puissent être une activité adéquate pour eux. Attribuer aux femmes les soins aux enfants et aux hommes les compétences techniques correspond à des attentes stéréotypées très répandues.Pour en savoir plus: Stéréotypes de genreFaire voir la diversitéSi vous voulez adopter une communication sensible au genre, il est donc important de représenter les hommes et les femmes dans des rôles et des activités diverses et flexibles. Cela vaut pour les images, les photos et les illustrations que vous utilisez. Cela vaut également pour les exemples auxquels vous avez recours pour concevoir un exercice ou pour illustrer un propos dans votre enseignement. Grâce à cette attitude, vous rendez compte de la diversité des conditions de vie actuelles et vous permettez aussi bien à vos étudiantes qu'à vos étudiants de s’intéresser et de s’identifier aux contenus enseignés. Pour en savoir plus: Diversité Contenus enseignésL’enseignement a pour objectif de permettre aux étudiant-e-s de s’approprier les théories, questionnements et contenus de leur discipline. Comme le montre la psychopédagogie, la motivation et l’intérêt sont des éléments déterminants pour réussir son apprentissage. Dans une perspective genre, il est donc primordial que les étudiantes autant que les étudiants se sentent interpellé-e-s et concerné-e-s par les contenus que vous leur enseignez. Faire le lien avec l’expérience des étudiant-e-sPour faire le lien avec l’expérience des étudiant-e-s, les contenus enseignés sont en général illustrés par des exemples ou concrétisés en faisant référence à des contextes spécifiques. Les contextes et exemples auxquels vous faites référence peuvent toutefois avoir une connotation spécifique par rapport à la dimension de genre. Un exemple : Si vous utilisez systématiquement la moto pour expliquer ou illustrer des problèmes de mécanique, vous faites référence à un contexte codé « masculin ». Le lien implicite entre génie mécanique et passion de la moto est renforcé et les personnes ne partageant pas cette prédilection auront plus de difficulté à s’identifier au contenu de la discipline.Cependant, il ne s’agit pas non plus de choisir des exemples qui font référence à des contextes typiquement « féminins », car cela contribuerait également à reproduire des stéréotypes. Afin d’éviter ce piège, il est important de varier les exemples et les contextes auxquels vous faites référence en illustrant vos contenus. C’est ainsi que vous tenez compte de la diversité des expériences, des motivations et des intérêts de votre public. Cela permet à chacune et chacun de faire le lien avec ses savoirs préalables et de relier les nouveaux contenus aux structures cognitives préexistantes.La visibilité des femmes en tant qu’expertesUn autre aspect de la dimension de genre se manifeste par rapport aux œuvres de référence dans votre discipline. Il est probable que l’inégalité entre femmes et hommes en terme d’influence et de reconnaissance s’y reflète. Dans la plupart des disciplines, les auteurs masculins dominent, ce qui n’est pas uniquement dû au fait que les contributions de femmes n’existent pas. Il est aujourd’hui établi que les ouvrages scientifiques des femmes sont moins souvent cités et qu’on y fait moins souvent référence qu’à ceux de leurs collègues masculins (cf. European Commission 2004).Vos choix bibliographiques montrent quelles sont les thématiques, personnalités et contributions que vous considérez essentielles dans votre discipline. Veillez autant que possible à inclure des publications et des contributions scientifiques de femmes dans votre enseignement. Cela concourt à rendre visibles les femmes en tant qu’expertes et scientifiques et cela encourage les étudiantes dans leurs ambitions de carrière. Bibliographie European Commission (2004): Gender and Excellence in the Making. Brussels, Directorate-General for Research. Méthodes d’enseignement/d’apprentissageDans la réflexion sur les méthodes d'enseignement/d'apprentissage, la distinction entre un enseignement centré sur l'enseignant-e et un enseignement centré sur les apprenant-e-s joue un rôle déterminant. Dans le premier cas, l'enseignement vise d'abord la transmission de contenus par l'enseignant-e, les étudiant-e-s étant considéré-e-s comme récepteurs passifs de l'information. Dans le second cas, en revanche, les apprenant-e-s et leur processus d'apprentissage sont au centre de l'activité pédagogique. Le rôle de l'enseignant-e consiste à soutenir le processus d'apprentissage et à stimuler l'activité des étudiant-e-s. Une pratique de l'enseignement centrée sur les étudiantes et les étudiants semble particulièrement importante au regard d'un enseignement sensible au genre.Approches de l’apprentissageLa recherche pédagogique distingue différentes approches de l’apprentissage adoptées par les étudiant-e-s, notamment l’approche en profondeur, l’approche en surface et l’approche stratégique. Dans le premier cas, les étudiant-e-s sont intéressé-e-s et cherchent à développer leur compréhension du sujet. Dans le second cas, ils ou elles visent la reproduction des contenus enseignés, mais l’assimilation des contenus reste superficielle. Dans le troisième cas, les apprenant-e-s sont motivé-e-s par la perspective de réussir. Les contextes d’apprentissage s’avèrent être un facteur important à ce propos. En effet, les approches de l’apprentissage des étudiant-e-s varient fortement selon les contextes disciplinaires : elles dépendent des méthodes d’enseignement et de la manière dont les connaissances sont évaluées.Approches de l’apprentissage et genreConcernant l’impact du genre sur les stratégies d’apprentissage, les constats de la recherche s’avèrent très hétérogènes et ne permettent pas de tirer une conclusion univoque. Toutefois, l’étude de Severiens & Ten Dam (1997) indique que les étudiant-e-s au profil androgyne – présentant des valeurs élevées autant sur la dimension de féminité que celle de masculinité, et ceci indépendamment de leur appartenance au groupe des femmes ou des hommes – préfèrent une approche de l’apprentissage en profondeur et sont ceux et celles qui réussissent le mieux. Pour en savoir plus: approches de l’apprentissage et genreApproches de l’apprentissage et approches de l’enseignementDans une perspective de sensibilité au genre, il s’agirait d’une part de privilégier des méthodes pédagogiques favorisant l’adoption d’une approche de l’apprentissage en profondeur. C'est notamment le cas des dispositifs qui laissent aux apprenant-e-s une marge de manoeuvre pour organiser leur processus d'apprentissage et qui favorisent leur participation active. D’autre part, il semblerait important d’avoir recours à des dispositifs d’apprentissage variés afin de tenir compte de la diversité des préférences des étudiant-e-s. Cela suppose de la part de l'enseignant-e une réflexion sur son approche de l’enseignement autant que sur les approches de l’apprentissage et les préférences des étudiant-e-s. Cette réflexion vous permettra d’élargir l’éventail des activités d’apprentissage que vous proposez à vos étudiant-e-s. Pour en savoir plus: approches de l’apprentissage et approches de l’enseignement.Bibliographie Severiens, Sabine & Geert Ten Dam (1997): Gender and Gender Identity Differences in Learning Styles. Educational Psychology, 17(1/2), 79-93. Interactions dans l’enseignementLes processus d’apprentissage sont inscrits dans des relations sociales qui se jouent entre enseignant-e-s et étudiant-e-s ainsi qu’entre étudiant-e-s. La recherche sur les interactions dans l’enseignement en milieu scolaire a montré que les enseignant-e-s avaient régulièrement plus d’interactions avec les garçons qu’avec les filles et que les garçons recevaient plus de reconnaissance, d’encouragement et de critiques que les filles. Les interactions de ce type ont pour effet de renforcer les stéréotypes de genre dans la classe et elles apparaissent de manière plus prononcée encore quand les dispositifs d’apprentissage sont centrés sur la personne de l’enseignant-e. Ces constats montrent l’importance d’une réflexion des aspects implicites des interactions dans l’enseignement.Pour en savoir plus: Interactions entre enseignant-e et étudiant-e-sAssurer la participation des étudiant-e-sPour réussir dans leur apprentissage, les étudiant-e-s doivent avoir la possibilité de participer activement à l’élaboration et la discussion des contenus. En tant qu’enseignant-e, vous êtes appelé-e à assurer la participation de tous et de toutes à votre enseignement. La situation suivante vous est probablement familière : le nombre des personnes actives est restreint et ce sont toujours les mêmes qui s’expriment. Peut-être avez-vous déjà constaté qu’il s’agit souvent d’étudiants. Ce n’est cependant pas inévitable. Des moyens relativement simples vous permettront d’encourager chacun et chacune à participer activement à votre enseignement. Voici des suggestions pour favoriser la participation des étudiant-e-s. Le travail en groupesLes méthodes pédagogiques actives et, notamment les travaux de groupes, encouragent également la participation des étudiant-e-s et favorisent l’apprentissage. De plus, ces méthodes leur permettent de développer des compétences sociales, un élément important en vue du travail en équipe dans la vie professionnelle et un objectif de la réforme de Bologne. L’expérience montre toutefois qu’une répartition stéréotypée de rôles s’établit facilement dans les interactions entre étudiant-e-s. Cela limite le développement d’un large répertoire de compétences aussi bien chez vos étudiantes que vos étudiants. Voici des suggestions qui vous permettront de déjouer ces schémas : Travaux de groupe – Possibilités d’intervention – approche implicite Personne de l’enseignant-eUn enseignement sensible au genre nécessite de la part d’un-e enseignant-e une certaine disposition à réfléchir sur les images qu’il ou elle se fait des femmes et des hommes. Cela touche à la manière de se présenter en tant qu’enseignant-e ainsi qu’aux idées personnelles concernant les rôles et caractéristiques des hommes et des femmes.Se présenterDémontrer sa professionnalité et son expertise d’enseignant-e passe aussi par la manière de se présenter (le choix des vêtements, le langage du corps, etc.). Cependant, cette situation n’implique pas forcément les mêmes exigences pour les enseignantes et les enseignants. L’expertise scientifique étant intimement associée au masculin, les femmes enseignantes sont plus souvent amenées à se poser des questions à propos de la manière de se présenter dans leur pratique professionnelle. Un exemple : Si un enseignant se présente en jeans devant son auditoire, son expertise n’en sera pas remise en cause pour autant, son attitude sera même considérée comme décontractée. Par contre, si une enseignante fait de même, elle risque de voir sa professionnalité remise en cause. Pour les enseignantes, les injonctions entre la nécessité de marquer leur expertise et celle de dénoter leur féminité restent contradictoires (cf. « Doing gender »).CommuniquerLa réflexion au sujet de ses propres attitudes en tant qu’enseignant-e porte également sur les aspects de la communication non verbale avec les étudiant-e-s. Envers qui est-ce que vous exprimer de l’estime et à qui donnez-vous la parole dans vos enseignements ? Vous trouverez ici un catalogue de questions qui peuvent vous aider à engager une réflexion sur votre manière de communiquer avec vos étudiant-e-s : Interactions entre enseignant-e et étudiant-e-s – Observation Le test d'inversionLes idées que nous nous faisons des hommes et des femmes semblent relever de l’évidence et nous en sommes souvent pas conscient-e-s. Toutefois, ces idées prennent tout leur effet au contact des étudiant-e-s. Une manière de s’en rendre compte consiste à faire le test d’inversion : Comment vous seriez-vous préparé-e à un cours, si vous aviez su que les participant-e-s seraient exclusivement des hommes et non exclusivement des femmes ? En engageant une telle réflexion, il est possible que vous vous rendiez compte que vous attribuez des compétences, potentiels et déficits différents aux hommes et aux femmes. Des attentes stéréotypées peuvent avoir des effets notamment au moment des retours aux étudiant-e-s et de l’évaluation de leurs apprentissages. Évaluation des apprentissages des étudiant-e-sL’évaluation de l’apprentissage des étudiant-e-s demande une attention particulière aux enjeux de la situation. En effet, vous vous trouvez en position de pouvoir et l’aspect de genre vient presque inévitablement moduler les interactions avec vos étudiant-e-s. Pour une évaluation équitable de l’apprentissage des étudiantes et des étudiants, il faut tenir compte de deux aspects.L'attitude le l'enseignant-eD’une part, il est important d’éviter des biais dus à d’éventuelles attentes stéréotypées de la part de l’enseignant-e. Par exemple : un étudiant qui s’exprime peu est considéré comme compétent malgré sa réserve, tandis que vous doutez des compétences d’une étudiante qui s’exprime peu. Le test d’inversion est un moyen utile pour se rendre compte des ses propres stéréotypes de genre : comment auriez-vous formulé votre retour à un étudiant dont vous évaluez le travail de semestre s’il s’était agi d’une étudiante ? Ou vice versa ? (cf. aussi personne de l'enseignant-e - approche implicite).Le comportement des étudiant-e-sD’autre part, une évaluation équitable de l’apprentissage de tous et toutes doit aussi prendre en compte les différentes manières de se présenter ou de communiquer. Ces différences sont un effet des rapports sociaux de genre (cf. « doing gender »), mais également de l’origine sociale ou culturelle des individus. Il peut notamment y avoir des différences parmi les étudiant-e-s par rapport à la confiance en soi ou tout simplement par rapport à la manière d’afficher son assurance vis-à-vis des enseignant-e-s. Avoir l’air assuré ou prendre facilement la parole ne signifie pas nécessairement que l’on sait plus ou mieux. De plus, l’assurance des étudiants et des étudiantes dépend de l’autorité attribuée à la personne de l’enseignant-e ce qui relève notamment de son statut et de son sexe. Une étudiante peut, de ce fait, se sentir moins sûre d’elle face à un professeur qu’à une professeure. L'impact du contexteCependant, il faut éviter de généraliser, car les rapports de pouvoir à l’œuvre dans une situation d’évaluation dépendent beaucoup du contexte spécifique de la discipline. Une étudiante qui se trouve vis-à-vis de trois examinateurs dans une discipline à dominance masculine est exposée à une pression plus forte qu’un étudiant dans la même situation. Pour un étudiant dans une discipline à dominance féminine, la situation n’est pas nécessairement symétrique ; il peut aussi tirer profit de l’attention spéciale dont il est l’objet dans son domaine d’études. Dans une perspective d’évaluation équitable, il s’agit donc surtout de rester sensible à la spécificité de la situation. Évaluation de son propre enseignementPrendre en compte l’évaluation de son enseignement par les étudiant-e-s est un moyen d’en améliorer la qualité. En général, l’évaluation officielle des enseignements d’une faculté par le service correspondant des hautes écoles ne se fait pas chaque année. Dans la plupart des cas, vous avez cependant la possibilité de demander que vos cours ou séminaires soient évalués si vous le souhaitez. Indépendamment de l’évaluation officielle, il est utile et recommandé de demander un retour aux personnes participant à vos enseignements et de les inviter à en discuter.Les retours des étudiantes et des étudiantsDans la perspective d’un enseignement sensible au genre, il est particulièrement intéressant d’examiner séparément les retours des étudiants et des étudiantes que ce soit dans le contexte de l’évaluation officielle ou du feedback que vous demandez à vos étudiant-e-s au cours de vos enseignements. En effet, ces retours peuvent vous indiquer si votre enseignement s’adresse autant aux étudiantes qu’aux étudiants et s’il y a des différences d’intérêt, de motivation ou dans la manière de se situer par rapport aux contenus proposés ou aux méthodes pédagogiques utilisées. Dans un deuxième temps, vous pourrez aborder explicitement ces thèmes avec vos étudiant-e-s (cf.évaluation de son propre enseignement - approche explicite). L'appréciation des prestations des enseignantes et des enseignantsUne perspective genre sur l’évaluation de l’enseignement supérieur comporte un second aspect qui concerne plus particulièrement la personne de l’enseignant-e. La capacité des étudiant-e-s à évaluer les enseignements est remise en cause par certain-e-s. Si les instruments utilisés peuvent, en général, être considérés comme valides, certains facteurs peuvent toutefois en biaiser les résultats. La recherche sur l’évaluation de l’enseignement montre que la dimension de genre peut entrer en ligne de compte. En effet, les prestations des femmes enseignantes peuvent être significativement moins bien évaluées que celles de leurs collègues masculins, et ceci même quand on contrôle le statut des enseignant-e-s. Ceci montre que les étudiant-e-s peuvent également être sujet à des stéréotypes de genre en évaluant les enseignements. Les résultats de recherche à ce sujet ne sont toutefois pas homogènes. >> Retour à la page d'accueil Suivant Charger un questionnaire non terminé Finir plus tard Veuillez confirmer que vous souhaitez effacer vos réponses ? Sortir et effacer vos réponses